Vendredi 13 novembre 2015, une journée plutôt banale à Paris :
Je suis au bureau,
Je passe mon entretien de fin d’année avec mon boss,
C’est la journée de la gentillesse,
Ça ne peut que bien se passer,
J’en plaisante avec mes collègues,
Je me note quand même de ne pas oublier de jouer au loto,
Le midi, je fais des courses,
Je suis contente car le soir je reçois des amis que je n’ai pas vu depuis longtemps,
J’achète un calendrier de l’avent, ça me rappelle que Noël approche et j’aime ça,
Fin de journée, on se souhaite tous un bon week-end end….
Je rentre à la maison, je cuisine, Papa Plok m’aide à ranger la maison,
Nos amis arrivent, on passe une très bonne soirée,
Jusqu’à ce que…..
« J'ai vu Berlin, Bucarest et Pékin comme si j'y étais.
Matin et soir le nez dans la télé, c'est encore plus vrai.
J'étais de tous les combats, collée devant l'écran.
A la fois à Soweto, en Chine et au Liban.
Lancer des pierres au bord de Gaza, je ne regrette pas.
Des religieux, au nom de leur foi, m'ont lancé une fatwa.
J'ai vu la guerre, la victoire était au bout de leurs fusils.
J'ai vu le sang sur ma peau, j'ai vu la fureur et les cris
Et j'ai prié, j'ai prié tous ceux qui se sont sacrifiés.
J'ai vu la mort se marrer et ramasser ceux qui restaient...
Et j'ai vu... »
J'AI VU – NIAGARA
Sauf que c'est la guerre à Paris!
Voilà ce que
je ressens depuis vendredi soir, collée devant mon écran, en train de regarder
les infos en direct, ces mêmes infos qui tournent en boucle, et qui s’aggravent
d’heure en heure ; je n’en peux plus de voir ces images mais je n’arrive
pas éteindre.
Je suis écœurée,
j’ai la haine, mais dans quel monde on vit ?
Plok n’a que
17 mois, elle ne comprend pas et ça m’arrange bien de ne pas avoir à lui
expliquer ce carnage et ces atrocités. Ses rires, ses colères, ses bêtises, son
innocence m’ont reboostée mais je n’arrête pas de me demander quel avenir est
réservé à nos enfants.
Je lis et entend
« soyez prudents »…oui certes, mais COMMENT faire attention? Et surtout
QUAND ?, se méfier de QUI ? Ça tombe comme ça, sur la gueule de n’importe
qui et n’importe quand. On ne peut pas fermer les lieux publics et interdire
les rassemblements indéfiniment, ça serait leur donner raison.
La seule différence c'est que personne ne demandera si on a passé un bon week-end !
J’éprouve une immense tristesse pour toutes les personnes qui sont touchées de près ou de loin. J’ai surtout l’impression, qu’on connait tous quelqu’un qui connait quelqu’un qui ….bref c’est sans fin, nous sommes tous concernés…Alors
@crédit photo : tokyobanhbao
@crédits photos : source internet
Reprise du cours de la vie, nous ne pouvons pas faire autrement.
RépondreSupprimerMais cela dit, je n'ai jamais vu Chatelêt aussi désert que ce matin, alors que c'est toujours noir de monde le matin.